Réponse au Quiz du botaniste



 

 

  1. Quel est l'élément reproducteur mâle dans une fleur : un sépale, un pétale, un pistil, ou une étamine?

L'ensemble des sépales forme le calice. Les pétales forment la corolle. Le calice et la corolle (le périanthe) correspondent à des pièces protectrices des organes reproducteurs. Le pistil est constitué à sa base de l'ovaire, organe qui contient les gamètes femelles et à son extrémité les stigmates qui ont pour rôle de capter et de permettre la progression du grain de pollen vers l'ovaire.

Donc, il ne reste plus que l'étamine constituée d'un support le filet, parfois plus ou moins soudé avec les pétales et de l'anthère qui est une enveloppe protègeant les grains de pollen et se déchirant au moment de la pollinisation pour libérer les gamètes mâles.

Nous pouvons remarquer qu'on dit "une étamine" pour l'organe mâle et "un"pistil pour l'organe femelle !

  1. A quelle famille botanique appartiennent les plantes comme les Ajoncs ou les Genêts ?

Si vous répondez Fabacées, vous êtes un très bon botaniste. En effet, la nomenclature en botanique a été rénovée et anciennement on parlait de Papilionacées en faisant référence à la forme caractéristique des fleurs en forme de papillon. Depuis la réforme de la nomenclature, les noms de famille font toujours référence à un nom de genre représentatif de la famille. Donc, pour les Fabacées, c'est le genre Faba, qui correspond à ...la fève.

 

  1. Quel est le nom scientifique de l'Iris des marais ?

Pour un botaniste confirmé, l'Iris des marais s'appelle Iris pseudacorus L. Pourquoi parler en latin ? L'intention n'est nullement de paraître pédant auprès du néophyte. En fait, une plante possède souvent plusieurs noms courants suivant la région ou le pays concerné et théoriquement un seul nom scientifique. Aussi, pour être sûr de parler de la même plante, les botanistes privilégient le nom scientifique. Mais, il faut savoir, qu'il y a aussi des synonymies de noms latins qui résultent de la découverte simultanée d'une même plante et de l'absence de rigueur dans la dénomination des plantes dans les livres. L'association Botaplus a mis en correspondance ces différentes dénominations dans sa base de données.

  1. Si on vous dit qu'une plante est dioïque, qu'est-ce que cela signifie ?

Si vous avez déjà consulté la fiche botanique de la Mercuriale annuelle (Mercurialis annua L.), vous connaissez donc la réponde. Dioïque signifie que les organes reproducteurs mâles et femelles se trouvent sur des pieds différents. Ainsi, certaines personnes qui ont planté du Houx (Ilex aquifolium L.) désespèrent de voir de jolies boules rouges sur leur arbre, ce qui est normal car elles ont tout simplement planté un pied mâle !

  1. La famille des Astéracées (anciennement les Composées) se caractérise par des inflorescences en capitule. Qu'est-ce que cela veut dire ?

Le Pissenlit (Taraxacum campylodes G.E.Haglund) fait partie de la famille des Astéracées. Ce que vous prenez pour une fleur de pissenlit correspond en fait à une multitude de fleurs regroupées sur un réceptacle commun bordé par des folioles : le capitule. Chaque fleur donnera à maturité une graine parfois montée d'une aigrette...qu'il est si amusant à souffler aux quatre vents.

  1. Comment s'effectue la pollinisation d'une fleur amémogame ?

La pollinisation d'une fleur correspond au transfert, puis de la rencontre, des gamètes mâles (les grains de pollen) vers le gamète femelle (l'ovaire). Pour une fleur anémogame, cette pollinisation est assurée par le vent et c'est notamment le cas de la majorité des espèces de la famille des Poacées (anciennement Graminées). Ce mode de pollinisation est aléatoire et donc nécessite une production importante de pollen et le regroupement de nombreux individus pour augmenter les chances. La pollinisation entomogame est quand à elle moins aléatoire car elle est assurée par les insectes qui choisissent les fleurs de la même espèce.

  1. Citer au moins trois plantes sauvages comestibles.

La liste est beaucoup plus longue que le nombre de variétés de légumes que l'on retrouve sur l'étal du marchand ! En voici quelques unes des plus courantes : Le Pissenlit (Taraxacum campylodes G.E.Haglund), la Grande Consoude (Symphytum officinale L.), l'Ortie (Urtica dioica L.), l'Oseille sauvage (Rumex acetosa L.), etc. Souvent, les plantes sauvages ont un goût plus prononcé et parfois amer du fait de la richesse en tanins et principes amers. L'amélioration des légumes actuels par sélection horticole a conduit non seulement à augmenter leur productivité, mais aussi à améliorer leur goût et parfois même à en faire perdre leur goût ! Enfin, il n'est pas inutile de rappeler de rester très vigilant lors de l'usage des plantes sauvages comestibles, car chaque année la confusion entre la Carotte sauvage (Daucus carota L.) et la Ciguë (Conium maculatum L.) conduit à de graves intoxications.

  1. Parmi le Tilleul, le Pin maritime, le Châtaignier, lequel de ces arbres était présent lors de la préhistoire en Bretagne ?

Comment savoir lequel de ces arbres existait au temps de la préhistoire puisque qu'aucun document écrit n'existait à cette époque. Si on sait que le Châtaignier (Castanea sativa Mill.) a été introduit en France par les romains et que la culture du Pin maritime (Pinus pinaster Aiton) s'est développée au XVIIIe siècle, on constate que le Tilleul (Tilia cordata Mill.) est désormais peu présent en Bretagne, sauf en alignement dans les cours d'école. Et pourtant, des études palynologiques (recherche de la présence de pollens fossilisés dans les sédiments) montrent que le tilleul était bien présent sur les terres bretonnes durant la préhistoire.

  1. Les lichens correspondent à une symbiose, laquelle ?

Ces plantes bizarres par leur forme ne sont pas des végétaux à proprepement parlé. Elles correspondent à une symbiose, c'est-à-dire à la vie en commun avec des échanges réciproques, d'une algue chlorophyllienne et de mycélium de champignons. Ainsi, l'algue photosynthétise à partir de la lumière la matière organique que le champignon ne peut photosynthétiser; le champignon, quant à lui, constitue un milieu suffisamment hydraté et riche en sels minéraux pour accueillir l'algue. De toute évidence cette symbiose est performante quand on voit les lichens coloniser les milieux les plus arides où même les plantes à fleurs considérées comme les plus évoluées n'arrivent pas à se développer.

  1. Pourquoi on appelle le Fusain d'Europe aussi Bonnet d'évêque?

Le nom vernaculaires (ou encore nom courant) est souvent facile à retenir et fait souvent référence à une caractéristique morphologique de la plante ou encore à ses propriétés médicinales. Dans le cas du fusain d'Europe, il faut savoir que son bois carbonisé sert aux dessinateurs pour faire des croquis au fusain. L'autre dénomination de Bonnet d'évêque fait allusion à forme et à la couleur rose bonbon des fruits, comme les mitres d'évêque. Il faut savoir, que bien qu'ils soient attrayants, ces fruits contenant de jolie graines rouges sont très toxiques, donc méfiance avec les enfants si vous décidez d'en planter dans votre jardin.